Noureddine Benchekroun
A quelques jours de la date fixée pour la tenue du sommet Arabe en Algérie, les indicateurs sur le terrain confirment la thèse de son annulation à la dernière minute, sinon la tenue d’un » pseudo-sommet » dont la présence se limiterait aux ministres plutôt que les chefs d’états.
Rien qu’hier, le prince héritier Saoudien vient de s’excuser et sera le plus grand absent de ce sommet. Certes, et comme à l’accoutumée, les réactions similaires des Rois et Emirs des pays du Golfe ne tarderaient pas à se confirmer courant cette semaine ( solidarité oblige).
Pour rappel, jamais dans l’histoire des préparatifs aux sommets arabes on avait assisté à un tel désordre, à de telles confusions et à une telle incohérence dans les déclarations comme ce qui arrive actuellement en Algérie.
En effet, les visites répétées ( anormales) du Secrétaire général de la Ligue Arabe, et sa récente déclaration après sa rencontre avec le chef d’État algérien, est loin d’être rassurante. Une déclaration pleine d’éloges sur la personne de Monsieur le président sans donner aucun détail sur le déroulement des préparatifs ni sur la capacité du pays hôte à honorer ses engagements envers un
» cahier de charges » assez exigeant, surtout en terme de volet sécuritaire et d’infrastructures d’accueil et de séjour des chefs d’États.
Revenons à l’absence du Prince héritier Saoudien, pour dire qu’elle n’a rien d’étonnant, l’Arabie Saoudite, le plus puissant pays Arabe et le plus respectueux, avait proposé sa médiation pour dégeler le conflit » Marocco-Algérien ».
Néomoins, cette proposition a été refusée par
« la junte militaire Algérienne » . Et, avec une arrogance sans précédent dans l’histoire des conflits entre pays arabes, ce refus de médiation a été même signalé dans la fameuse déclaration de rupture » unilatérale » des relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc.
L’ Arabie Saoudite, pays fort et crédible sur la scène Arabe et Internationale, avec des traditions diplomatiques incontestables, a attendu le moment opportun pour réagir et » corriger » un régime loin de comprendre les abc de la diplomatie. Sans oublier que ce régime s’est
immiscé dans l’affaire Palestinienne, rien que pour faire de la propagande. Voulant surclasser, les Saoudiens et les Égyptiens, grands connaisseurs des » différends » palestiniens, les militaires Algériens ( vrais détenteurs du pouvoir), ont enterré plus leur pays dans le fossé de l’isolement.
Pour conclure, disons que sans un bon voisinage avec le Royaume Cherifien, l’Algérie s’isolera plus et perdra sa crédibilité ( s’il en reste). Attendons la suite de ce » feuilleton » dont le scénario est écrit par un chef militaire octogénaire du temps de l’Union Soviétique.
