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Tunisie: le grand dérapage du Président 

Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech

Le récent discours du président  » Kais Saied » a suscité plusieurs réactions à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie, notamment les organisations Tunisiennes de défense des droits de l’homme, qui ont vivement dénoncé le contenu de ce discours raciste, dangereux et sans précédent dans l’histoire de ce pays.

En effet, le président Tunisien a appelé à la « lutte contre le déferlement migratoire subsaharien dirigé volontairement par des ennemis du pays en vue de remplacer progressivement les habitants Tunisiens par des subsahariens ».
Un discours raciste qui incite indirectement une partie de la société à maltraiter ces pauvres immigrés.

A vrai dire, ce discours ne sort pas de la série des dérapages auxquels s’est habitués
 » Kais Saied  » depuis son élection.
Une série,dont le point commun est de dissoudre tous les acquis cumulés au cours de la marche démocratique et ce, depuis la glorieuse révolution des Jasmins.
Ainsi, notre héros a imposé une constitution conforme à sa ligne de conduite antidémocratique et a emprisonné tous les opposants au nom de l’établissement de la sécurité et la stabilité du pays.

Mais ce qui est dangereux dans ce discours c’est son caractère incitateur à la haine.
Un appel à la destruction de cette
 » toile » sociale tissée au fil de plusieurs siècles par ces échanges culturels et anthropologiques entre les Autochtones de l’Afrique du Nord en général et ces Allochtones venus des autres régions Africaines.

On dirait que le Président Tunisien a été influencé par la théorie du « Grand Remplacement », imaginée par l’extrême droite Française, qui met en garde d’une révolution démographique des Arabes,des Musulmans et des Africains contre la principale composante Européenne Chrétienne.
Mais le choix du temps de cette allocution est  » prémédité », elle fait suite à une série de
 » bombardements » Français tous ratés pour créer la zizanie et déstabiliser l’Afrique du Nord.
En effet, après l’échec flagrant de la coalition des services secrets Franco-Algérienne, c’est le tour du régime Tunisien d’essayer de nouvelles manœuvres sous supervision Française.
D’ailleurs, et en un temps record, le nouveau dictateur a beaucoup appris de
« l’école Algérienne « , surtout à la façon de créer un ennemi imaginaire, et c’est toujours le Royaume du Maroc, pour dissimuler son oppression et faire oublier les difficultés économiques du pays.

Outre,on se pose les questions suivantes:
# Pourquoi craindre l’arrivée au Maghreb de ces immigrés, sachant pertinemment que les courants racistes ont toujours existé, apparaissent et disparaissent sitôt sous l’effet du poids de la cohabitation et de cette symbiose vécue depuis des centaines d’années ?
# Comment se laisser immerger par des propos racistes aussi  » débiles » émanant d’une idéologie extrémiste et raciale ?
# Et puisque Monsieur le président est tellement occupé par le bien-être de citoyens de son pays et craint la disparition de l’élément Tunisien, pourquoi il était incapable de défendre la dignité de son pays et de ses citoyens lorsque les gouvernants de l’Algérie ont déclaré publiquement que la Tunisie n’est qu’une province Algérienne.
# Sans parler de la grande humiliation subie à l’international après avoir reçu le chef des mercenaires du Polisario sur ordre des militaires d’Alger.

Pour terminer, disons que le discours de
 » Kais Saied  » n’a rien de l’intérêt des Tunisiens, mais il fait partie de cette stratégie visant la déstabilisation de la région et en l’occurrence le Royaume du Maroc, seul pays stable et sécurisé et qui a bien réussi sa politique d’intégration des immigrés Subsahariens et gère ce dossier avec grande efficacité.

Marrakech le 01/03/2023

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