Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France, a appelé à l’interdiction de l’utilisation controversée de la réinhalation de monoxyde de carbone.
Cette méthode est utilisée par certains athlètes pour mesurer la performance.
Dans une interview au Monde , le coureur de Visma-Lease a Bike a souligné ses inquiétudes quant à l’utilisation abusive de cette technique pour améliorer artificiellement les capacités athlétiques.
Le monoxyde de carbone peut-il améliorer les performances ?
Vingegaard a expliqué que son équipe utilise cette méthode de manière responsable pour mesurer le volume sanguin et la masse d’hémoglobine, des indicateurs cruciaux pour les cyclistes. « Nous inhalons du monoxyde de carbone avant et après l’entraînement en altitude pour calculer la capacité maximale d’absorption d’oxygène », a-t-il expliqué. Il s’inquiète toutefois du fait que certains athlètes abusent de ce procédé en inhalant régulièrement de petites doses de monoxyde de carbone, ce qui, selon lui, améliore considérablement les performances.
Entraînement au monoxyde de carbone et à l’altitude
Cette pratique a fait beaucoup parler d’elle l’an dernier lors du Tour de France, lorsque Escape Collective a rapporté que des coureurs de plusieurs équipes utilisaient du monoxyde de carbone pour optimiser leur entraînement en altitude. Ce gaz est généralement utilisé comme traceur pour surveiller la diffusion de l’oxygène dans les poumons et les niveaux d’hémoglobine, mais il peut devenir problématique s’il est mal utilisé.
En décembre, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncé que son comité directeur discuterait d’une éventuelle interdiction de la réinhalation de monoxyde de carbone pour des raisons médicales lors d’une réunion en France du 31 janvier au 1er février. L’UCI a mis en garde contre les risques potentiels pour la santé, notamment des maux de tête, de la fatigue, des nausées, des douleurs thoraciques et même une perte de connaissance, lorsque le gaz est inhalé de manière répétée en dehors de conditions médicales contrôlées.
