La démence peut être diagnostiquée par un test sanguin

Un essai salué comme le « Saint Graal » par les experts, mené par le NHS, en est à ses premières étapes cette semaine, avec 3 100 participants craignant de présenter des signes d’une possible démence, comme une perte de mémoire, pour faire analyser leur sang et obtenir un diagnostic rapide. 

Les universités d’Oxford et de Cambridge sont en tête de la recherche, avec le projet « Blood Biomarker Challenge » de 10 millions de livres, soutenu par la Postcode Lottery, qui semble sur le point d’ouvrir la voie à un nouvel avenir des diagnostics de démence, où un dépistage de routine national pourrait être mis en place pour détecter la maladie à un stade précoce. 

Les meilleures universités seront présentes pour évaluer avec précision le déroulement de l’essai dans des conditions « réelles », avec la professeure Fiona Carragher, chercheuse en chef à l’Alzheimer’s Society, qui fera une déclaration. 

« Les analyses sanguines pourraient révolutionner le diagnostic de la démence à l’avenir. C’est donc un projet passionnant de voir le jour. Il est extrêmement important de poser le bon diagnostic. »

Elle a ajouté : « À l’heure actuelle, nous rencontrons de réelles difficultés pour diagnostiquer suffisamment tôt et avec suffisamment de précision les personnes atteintes de démence . Environ un tiers des personnes ne reçoivent aucun diagnostic, et pour celles qui le reçoivent, cela peut prendre plusieurs années – et lorsque le diagnostic est posé, il n’est souvent pas suffisamment précis. »

Les analyses sanguines remplaceront les procédures actuelles complexes et inexactes pour diagnostiquer la démence

Actuellement, les procédures standard du NHS pour la démence incluent des examens PET-scan ultra-complexes ou des ponctions lombaires invasives, pour mesurer les marqueurs du liquide céphalorachidien. D’autres méthodes de diagnostic incluent des tests cognitifs complexes et longs, qui ont un degré de précision variable.

Les nouveaux tests sanguins proposés par le NHS chercheront à cartographier certaines protéines dans le sang, associées à des types de démences, et donneront une évaluation claire et concise de la forme de cette horrible maladie présente chez le patient. 

Les recherches pionnières et les nouveaux débouchés possibles dans le domaine de la découverte de la démence pourraient potentiellement sauver des millions de vies, car un diagnostic précoce peut aider les patients concernés à apprendre à adopter des méthodes spécifiques de gestion de la maladie et à retarder les complications et les progressions graves. 

Les participants et le responsable de l’étude sont optimistes quant au potentiel du test sanguin

Stephanie Everill, 67 ans, d’Oxfordshire, a déclaré : « On m’a diagnostiqué une déficience cognitive légère il y a environ un an. Ma mère souffrait de la maladie d’Alzheimer, j’ai donc pu le constater de mes propres yeux. Les scanners que j’ai passés à l’hôpital ont montré que mon état s’orientait vers la maladie d’Alzheimer, mais je n’ai pas encore reçu de diagnostic officiel. J’ai tendance à oublier beaucoup de choses et j’espère que participer à cette étude permettra d’obtenir un diagnostic plus rapide et un accès aux traitements pour moi-même et pour d’autres à l’avenir. »

Et le Dr Sheona Scales, qui dirige le département de recherche d’Alzheimer’s Research UK, se sent extrêmement optimiste quant au dernier projet sur l’état des soins de santé liés à la démence au Royaume-Uni et dans le monde. 

« Les analyses sanguines sont très prometteuses et sont plus rapides, moins chères et plus faciles à administrer que les tests actuels. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous assistons aux premières étapes du défi des biomarqueurs sanguins, qui devrait faire avancer le diagnostic de la démence et apporter aux personnes les réponses dont elles ont désespérément besoin », a-t-elle déclaré.

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