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Tesla Roadster enregistré comme astéroïde

Des choses étranges se produisent dans l’espace. Récemment, une Tesla Roadster a été confondue avec un astéroïde. La confusion s’est produite sept ans après le lancement de la voiture dans l’espace lors du vol inaugural de la fusée Falcon Heavy de SpaceX en février 2018. 

Le Centre des planètes mineures du Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian a enregistré l’objet sous le nom de « 2018 CN41 », pour se rendre compte de l’erreur et retirer le registre le lendemain lorsqu’ils ont découvert sa véritable identité.

Pourquoi diable une Tesla Roadster était-elle dans l’espace ?

En examinant sa trajectoire, ils ont réalisé que l’orbite de l’objet correspondait à celle de l’emblématique Roadster de Tesla, qui avait été conçue pour entrer dans une orbite elliptique autour du soleil dans le cadre d’un coup de publicité et d’une démonstration de la capacité de charge utile du Falcon Heavy. Au lieu de suivre sa trajectoire prévue, le véhicule a légèrement dévié de sa trajectoire et s’est retrouvé dans l’attraction gravitationnelle d’une ceinture d’astéroïdes.

Au moment où il a été repéré par le Centre for Minor Planets, le Roadster était sensiblement proche de la Terre, à moins de 240 000 kilomètres de celle-ci. Cet incident appelle à une meilleure surveillance de ces objets « non suivis », comme le souligne l’astrophysicien Jonathan McDowell, qui a évoqué les erreurs possibles consistant à confondre des satellites artificiels ou des débris spatiaux avec des astéroïdes.

La confusion entre une Tesla Roadster et un astéroïde soulève des questions sur la gouvernance spatiale

Alors que les enjeux des projets d’exploration spatiale récemment proposés sont si importants, cet incident nous rappelle de manière originale qu’il faut être précis lors de la cartographie des objets spatiaux et éviter de les confondre avec des astéroïdes.

Cet incident soulève de graves questions sur la gouvernance spatiale et la coopération internationale en matière de surveillance des activités spatiales. Alors que des entreprises commerciales telles que SpaceX sont à la pointe des avancées dans le domaine des voyages extraterrestres, de plus en plus de voix se font entendre pour que des traités internationaux soient signés afin d’améliorer la collaboration en matière d’enregistrement, de positionnement et de suivi des satellites, afin de garantir des infrastructures vitales et d’assurer des pratiques durables dans le cosmos.

L’incident spatial de la Tesla Roadster met en évidence le danger des débris spatiaux

Plus sérieusement, il est urgent de réfléchir aux conséquences de l’augmentation du trafic spatial. La prolifération des satellites, dont le nombre est estimé à plus de 3 300 par la Commission fédérale des communications des États-Unis, peut contribuer à la formation de débris spatiaux, mettant en danger à la fois les missions futures et l’atmosphère terrestre. À long terme, avec l’arrivée de plus en plus d’entreprises privées dans la course à l’espace, il devient de plus en plus évident qu’il faut créer un organisme de réglementation qui donne la priorité à la gestion écologique au-delà de la Terre.

Alors que l’humanité entre dans une nouvelle ère d’exploration spatiale, la relation entre la technologie et l’univers reflète une dépendance inévitable à l’espace en tant que ressource et frontière. La confusion avec la Tesla sert de rappel idiot des obstacles auxquels les humains sont confrontés dans ce territoire sombre et inexploré, nous obligeant à repenser notre approche de la gestion des débris spatiaux.

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