Un mythe vivace

Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
On croit tout inventé,
on se trompe de ce côté.
L’Amour est tellement ancré,
dans l’histoire et l’épopée.
Déjà soulevé par les Grecs,
au temps des grandes conquêtes.
C’étaient des discussions capitales,
sur les conditions de cette union vitale.
On débattait la question avec passion,
écrite et racontée par « Platon ».
« Le banquet » a dressé tous les détails,
sur ce sujet sans laisser de failles.
Chacun défendait sa thèse,
dont une flêche portant malaise.
Lancée par une force divine,
la cible n’était que l’Amant victime.
D’autres le considéraient vulgaire,
un simple passe-temps sommaire.
Donc c’était un acte voué inutile,
soutenu par les personnes futiles.
Etait elle une attraction physique ?
ou un état d’âme psychique ?
« Aristophane » parlait d’une fusion heureuse,
et réfutait toute conception malheureuse.
Freud rassembla ces idées mosaïques,
plutard, et parla de « désir Archaïque ».
Réunis dans une seule sphère,
homme et femme se confondèrent.
Cette forme les a renforcés au mieux,
et allaient surclasser leurs dieux.
« Zeus » ordonna de les couper en deux,
l’ombrile témoignera le mieux.
Chaque moitié regrettant l’autre,
avec désir et sensation forte.
Entrées dans la grande détresse,
chacune se trouva dans l’ivresse.
Malheureuse, se laissa mourir de faim,
prise de pitié, « Zeus » y mettra fin.
La séparation de la moitié perdue,
soulagée par ce service rendu.
Le plaisir des rencontres naquit,
avec une nouvelle forme bâtie.
Dont l’androgyne est pure mixité,
tel le mythe d’une telle ancienneté.
Ainsi s’ explique encore avec vivacité,
le mystère de l’attirance en pleine modernité.