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La Norvège veut réduire la mortalité des saumons

Le gouvernement norvégien a dévoilé un objectif ambitieux visant à réduire le taux de mortalité du saumon dans l’aquaculture à 5 %, soit une réduction significative par rapport à la moyenne actuelle de 15 %.

Cette initiative fait partie du livre blanc actualisé de 2024 sur le bien-être animal, dont l’objectif est de faire de la Norvège un leader mondial en matière de bien-être animal et de procédures d’aquaculture durables.

Il s’agit d’un plan concret visant à réviser l’approche de l’industrie à l’égard de l’élevage du saumon.

Politique norvégienne en matière de bien-être animal

Le livre blanc mis à jour est la première révision significative de la Norvège depuis plus de 20 ans. Le rapport original de 2003 a jeté les bases de la loi sur le bien-être animal de 2009 et a catalysé les avancées dans l’aquaculture, notamment les vaccins et la réduction de l’utilisation d’antibiotiques. Depuis lors, selon un rapport de Manolin – une plateforme de renseignement sur les données de l’aquaculture – l’élevage norvégien de saumon est passé de 0,5 million de tonnes métriques par an à 1,2 million.

Ce rapport actualisé s’appuie sur cet héritage, en mettant explicitement l’accent sur l’aquaculture. Il interdit des pratiques telles que l’élevage de saumon triploïde (poisson génétiquement modifié avec trois jeux de chromosomes au lieu des deux habituels) et introduit des exigences strictes en matière de gestion des risques. Avec ces mesures, le gouvernement vise à améliorer le bien-être animal et à réduire les taux de mortalité dans le secteur.

Réduire la mortalité du saumon en Norvège

Réduire la mortalité à 5 % est un objectif ambitieux. Pour y parvenir, il faudra beaucoup d’innovation et d’investissement, comme le souligne le rapport 2024 du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Le gouvernement norvégien estime que cet objectif est réalisable si les conditions environnementales et les avancées technologiques sont réunies, notamment :

  • Gestion des poux de mer : des innovations comme les systèmes de confinement semi-fermés permettent de séparer physiquement les saumons des poux de mer, qui sont une cause importante de mortalité. Des essais avec des systèmes comme le Watermoon d’Eide ont montré des taux de mortalité aussi bas que 1,2 %.
  • Eaux nordiques plus froides : les fermes du nord de la Norvège, où la pression des poux de mer est plus faible, sont plus susceptibles d’atteindre l’objectif de 5 %.
  • Technologie d’IA prédictive : des outils comme le modèle de mortalité prédictif de l’IA de Manolin aident les exploitations agricoles à identifier et à gérer les risques avant qu’ils ne s’aggravent, améliorant ainsi l’efficacité opérationnelle.

Disponibilité et prix du saumon norvégien dans l’UE

La Norvège fournit une part importante du saumon de l’UE. Un taux de mortalité plus faible pourrait améliorer la qualité et la durabilité du saumon norvégien, renforçant ainsi la réputation mondiale de l’industrie. Cependant, la réalisation de ces objectifs pourrait entraîner une augmentation des coûts pour les élevages, qui pourrait se répercuter sur les consommateurs. Les consommateurs de l’UE pourraient voir leurs prix augmenter, mais bénéficier d’un saumon d’élevage durable de meilleure qualité.

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