Politique

Les pays de l’UE exigent une baisse du plafond du pétrole russe

Six pays de l’Union européenne ont officiellement demandé à la Commission européenne de faire pression pour que le G7 impose un prix plafond plus bas sur le pétrole russe, visant à réduire les moyens financiers de Moscou pour poursuivre ses activités militaires en Ukraine.

Actuellement fixé à 55 euros le baril , le prix plafond a été initialement introduit par les pays du G7 pour limiter les revenus de la Russie provenant des exportations d’énergie et, ce faisant, limiter sa capacité à financer le conflit.

Comment un prix du pétrole russe plus bas pourrait réduire les revenus du Kremlin

La Suède, le Danemark, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont conjointement écrit une lettre à la Commission européenne, insistant sur le fait que le moment est idéal pour resserrer le plafond . Ils soutiennent qu’abaisser le seuil en dessous de 55 euros le baril forcerait la Russie à vendre du pétrole à des prix encore plus réduits, minimisant ainsi les revenus potentiels du Kremlin sans déclencher une crise mondiale de l’approvisionnement. Leur lettre souligne que le marché international du pétrole est actuellement mieux approvisionné qu’il ne l’était en 2022, ce qui contribue à compenser les chocs qu’un plafond réduit pourrait autrement provoquer.

Les partisans de cette mesure soulignent que les profits tirés des exportations de pétrole demeurent la principale source de revenus de la Russie. Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a fait écho à ce point de vue en suggérant qu’il existe un lien étroit entre les prix élevés du pétrole et une recrudescence de l’agression russe. Selon Yermak, limiter le prix que la Russie peut exiger pour ses exportations d’énergie pourrait bien se traduire par une diminution des ressources pour les ambitions militaires du Kremlin.

Pourquoi un prix du pétrole plus bas ne risque pas de perturber les marchés mondiaux

Les détracteurs de sanctions plus strictes mettent parfois en garde contre le risque de déstabilisation du marché par la réduction du plafond des prix , qui découragerait la Russie d’exporter son pétrole. Cependant, ces six pays de l’UE estiment que la Russie ne peut pas se permettre de cesser ses ventes. Selon eux, la capacité de stockage limitée et la forte dépendance de Moscou à l’égard des exportations énergétiques signifient que le pétrole russe continuera probablement à couler, même si le prix tombe en dessous de 55 euros le baril.

Lorsque le plafond des prix du G7 a été instauré, les responsables politiques ont choisi de fixer le prix du brut à 55 euros pour équilibrer deux objectifs : saper la capacité de la Russie à financer ses efforts de guerre tout en empêchant une hausse soudaine des prix mondiaux du carburant. Depuis que ces niveaux ont été fixés fin 2022 et début 2023, le brut russe s’est négocié, en moyenne, bien en dessous du plafond. Ce bilan suggère que les perturbations du marché sont moins probables, même si le plafond est abaissé.

En réduisant encore davantage la principale source de financement de la Russie, les partisans de l’UE espèrent accélérer les progrès vers la paix en Ukraine. Leur lettre indique clairement que les gouvernements concernés estiment que le moment est venu d’agir avec audace. Il reste à voir si le G7 réagira en révisant le plafond, mais les six pays de l’UE sont convaincus qu’une pression financière accrue sur Moscou est la clé pour réduire le risque d’un conflit prolongé.

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