Que s’est-il passé pendant ces minutes manquantes ? Une défaillance de la boîte noire approfondit le mystère du crash aérien
L’enquête sur le tragique accident d’avion en Corée du Sud, qui a coûté la vie à 179 personnes le mois dernier, a pris une tournure inquiétante. Euro Weekly News fait le point sur les derniers développements et révèle que les enregistreurs de vol de l’avion ont cessé de fonctionner quelques minutes avant la catastrophe.
Un dysfonctionnement de la boîte noire laisse un accident d’avion mortel sans réponse
On espérait que les « boîtes noires » – l’enregistreur de conversations du poste de pilotage (CVR) et l’enregistreur de données de vol (FDR) – permettraient de faire la lumière sur les circonstances du crash du vol 7C 2216 de Jeju Air à l’aéroport international de Muan le 29 décembre. Malheureusement, le ministère sud-coréen des Transports a annoncé que les deux appareils avaient cessé d’enregistrer environ quatre minutes avant que le Boeing 737-800 n’atterrisse sur le ventre et ne prenne feu. Cette évolution inattendue complique encore davantage l’enquête sur l’accident d’aviation le plus meurtrier du pays depuis près de trois décennies.
Enquête en cours : pourquoi les boîtes noires ont-elles arrêté d’enregistrer ?
Le ministère a déclaré que la raison de la panne des enregistreurs n’était pas claire et qu’elle constituait désormais un élément clé de l’enquête en cours. Tout en reconnaissant l’importance des données du CVR et du FDR, le ministère a souligné que l’enquête se poursuivrait en analysant d’autres informations disponibles pour déterminer la cause de l’accident. Le CVR a été analysé à la fois localement et aux États-Unis, tandis que le FDR endommagé, auquel il manquait un connecteur, a été envoyé au National Transportation Safety Board (NTSB) aux États-Unis pour une analyse plus approfondie, les autorités sud-coréennes n’ayant pas pu extraire les données.
Impact d’oiseau, remise des gaz et talus : facteurs clés faisant l’objet d’une enquête
Si la défaillance de la boîte noire constitue un sérieux problème, les enquêteurs envisagent également d’autres facteurs potentiels. Avant l’atterrissage en catastrophe, le pilote avait lancé un appel de détresse, mentionnant un « impact aviaire » et une « remise des gaz », et la tour de contrôle avait averti le pilote de la présence d’oiseaux dans la zone. Cela soulève la possibilité qu’un impact aviaire ait joué un rôle dans l’incident. Un autre point de discorde est la présence d’un remblai en béton près de la piste, une caractéristique que l’on ne trouve pas couramment dans d’autres aéroports, selon les experts de l’aviation. La police sud-coréenne a également mené des raids dans les bureaux de Jeju Air à Séoul et chez l’opérateur de l’aéroport international de Muan dans le cadre de son enquête. L’accident, le plus meurtrier en Corée du Sud depuis 1997, devrait prendre des mois pour être pleinement étudié.
