Culture et art

L’idiocratie

Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech

La compétence était ma foi,
et la performance mon choix.
En plus du dépassement de soi,
je m’engageais et j’y crois,
dans mon travail, je pensais être Roi.

On n’a cessé de me répéter cette citation,
pendant toute mon éducation.
On me l’a rappelée au cours de mon stage,
pour bien l’assimiler et être sage.
On peut progresser dans sa profession,
lorsqu’on est compétent et en adéquation,
avec son poste et sans hésitation.

Avec le temps j’ai compris que j’avais tort,
et j’ai découvert autre chose de plus fort.
Être idiot n’est pas du tout facile,
c’est une qualité qui s’avère difficile.
L’idiocratie récompense les cancres,
même si on est totalement contre.
Le manque d’intelligence est réclamé,
au sommet de la pyramide, il est bien acclamée.

Récompenser un mauvais n’est pas bête,
c’est pour le patronat une création de dette.
Ils font exprès de placer leurs poulains,
pour bien faire tourner les moulins.
La Kakistocratie est devenue norme,
promouvoir l’incompétence est une nouvelle forme.

Lorsqu’on récompense un élément bon,
il n’aime pas qu’on le traite comme un con.
Il estime que c’est son plein droit,
non offert et régi par force de loi.
Donc sa loyauté est loin d’être acquise,
et sa fidélité reste compromise.

La Kakistocratie néglige les qualités,
au profit du collectif qui assure tranquillité.
C’est qui est important c’est la continuité,
même au détriment de la rentabilité.
Dirigées par les faibles est devenue réalité,
les Entreprises sont soumises à cette fatalité.

 

Le 22/01/2023

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