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Sahara Marocain/Prochaine résolution du Conseil de Sécurité 

Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech

Dans ces circonstances douloureuses que  traverse le Royaume du Maroc à la suite du terrible tremblement de terre qui a frappé la région d’Al Haouz, nous exprimons nos sincères condoléances aux familles des victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Nous espérons que notre pays surmontera cette difficile épreuve le plus rapidement possible.

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## Visite de  » De Mistura » au Sahara:
La dernière visite de l’envoyé spécial de l’ONU  » Staffan De Mistura » au Sahara Marocain révèle plus d’une question, concernant sa signification politique, juridique et son timing, ainsi que son importance par rapport au conflit artificiel du Sahara, ajouté à cela son impact sur la prochaine résolution du Conseil de Sécurité.
Un ensemble de questions qui se chevauchent et qu’on peut relier aux récentes manœuvres contre l’intégrité territoriale marocaine, à commencer par la présence suspecte du chef des mercenaires du Polisario à la conférence sur le climat tenue au Kenya, aux récents événements survenus dans les camps de Tindouf et aux  manœuvres des séparatistes lors de la visite du secrétaire d’État adjoint Américain à ces camps.
En effet,  » De Mistura » a préféré que cette visite soit antérieure à la prochaine résolution du Conseil de Sécurité. Elle intervient deux ans après sa nomination à cette mission par la résolution 26/02 ( 2021) renouvelée par une autre 26/54 ( 2022).
Durant ces deux années, il a été à l’écoute de toutes les parties à travers ses visites dans les capitales des pays concernés par ce dossier, dans les camps de Tindouf et même en Russie.
Sachant que la décision de sa nomination a identifié les quatre parties concernées par ce conflit, à savoir : le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario.
Ainsi, le Maroc est le pays qui défend son territoire qui lui a été confisqué par le colonialisme.
Quant au Polisario, il défend la thèse séparatiste.
Pour la  Mauritanie, elle s’est toujours attachée à sa position de « neutralité positive ».
Enfin l’Algérie s’engage à faire obstacle à toute mesure positive visant à résoudre ce conflit artificiel qu’elle a fabriqué en toutes pièces.
Ceci dit, mais ce qui est remarquable dans cette tournée de l’envoyé onusien, c’est qu’il a programmé sa visite au Sahara Marocain en dernier lieu jusqu’à ce qu’il ait fini d’écouter toutes les parties.

## Ambiguïté de conception du peuple et du territoire:
En décrivant l’itinéraire de cette importante visite, nous devons rappeler l’ambiguïté des séparatistes dans la conception du peuple Sahraoui. En effet, ce dernier unit tous les habitants des pays du  » Grand Sahara » de l’Algérie à l’Égypte, se prolongeant jusqu’en Éthiopie.
Et en revenant aux documents des Nations-Unies, les territoires Marocains une fois occupés par l’Espagne ont pris le nom de
 » Sahara Espagnol « , d’ailleurs, le conflit
 » Sidi Ifni » a été présenté à cette organisation sous le nom de  » Sahara Espagnol et Sidi Ifni ».
Cette appellation est restée jusqu’en 1974, après que le Maroc ait officiellement revendiqué le  » Sahara dit Espagnol » comme partie intégrante de son territoire, pour prendre par la suite  le nom de « Sahara occidental »afin de le distinguer du Grand Sahara et de supprimer le nom de
l’Espagne parce qu’elle n’a aucun lien avec ce territoire. D’autant plus qu’elle s’en est retirée et l’a cédé au Maroc propriétaire historique incontestable.
D’autre part, même l’appellation du Polisario « Front populaire de libération de Saguia El Hamra et Oued Eddahab » ne fait référence au  » Sahara occidental « .
Au début c’était un mouvement pour la libération des territoires du Sahara aux mains des Espagnols, transformé malheureusement en mouvement séparatiste soutenu par la Libye et l’Algérie. Cela confirme que le projet n’a aucune assise juridique, mais revêt un caractère séparatiste sans affluents historiques, ni en termes de représentativité de la population de la région, ni en termes de relations avec le territoire.
Donc lorsque les séparatistes affirment qu’ils représentent la population à partir des camps de Tindouf ( territoire Algérien), l’envoyé onusien demeure dans l’obligation de vérifier de près ces déclarations sur le terrain.

## Rencontre avec les élus
En effet, lors de sa rencontre avec les véritables représentants des habitants de Laâyoune et de Dakhla, les choses se sont éclaircies et apparues telles qu’elles sont réellement.  » De Mistoura » a découvert la présence d’institutions démocratiquement élues, à l’image de ce qui se passe dans les autres régions du Royaume.
D’ailleurs, ce n’est que pour confirmer cette réalité puisque la résolution  » 26/02″ par laquelle il a été nommé fait référence à ces élections et à leur intégrité.
Outre l’envoyé onusien a constaté que la population vit dans la stabilité et la sécurité sans le moindre signe de tensions ni de contestations de la population.
Ce climat de paix et cette réalité du vécu n’échappent guère aux rapports de la
 » Minurso »  qui détaillent au quotidien l’évolution des événements loin des mensonges et tromperies des communiqués des séparatistes.
A signaler également que les Nations Unies n’ont jamais accusé le Maroc de traiter de manière illégale ou de ne pas assurer la coopération nécessaire avec la » Minurso « .
Cette visite mettra donc fin à la série de malversations et de falsifications des réalités  auxquelles l’Algérie et ses pions s’y sont habitués à l’égard du Maroc.

## Prochaine résolution du Conseil de Sécurité:
Pour le Conseil de Sécurité, il a défini la mission de l’envoyé onusien en 4 points :
* Mettre fin à ce conflit
* Bien préparer les bases de la solution proposée par le Maroc ( Autonomie) qui reste la plus réaliste.
* Se renseigner et s’assurer des positions des parties
* Prioriser le problème sécuritaire et humanitaire.
En effet, ce dernier point a constitué l’essentiel de la visite du vice-secrétaire d’Etat  Américain dans les camps de Tindouf.
Quant à  » Di Mistura », il a donné la priorité à la rencontre avec les élus, mettant l’accent sur les détails du projet marocain d’autonomie, ce qui constitue une forte indication pour la prochaine résolution du Conseil de Sécurité.

Pour conclure disons que les séparatistes et leurs protecteurs ne veulent pas comprendre que les dossiers déposés aux Nations Unies ne prennent pas le même itinéraire. En effet, un dossier placé sous une forme déterminée peut changer d’itinéraire du moment où une organisation politique intervient.
D’ailleurs, lorsque le problème du Sahara a été soumis à la quatrième commission, il n’y avait pas encore de « Polisario ».
Ce dernier est entré en guerre avec le Maroc et s’est positionné comme acteur de cette déposition. Mais de tels propos n’échappent pas aux archives des Nations-Unies desquelles le Conseil de Sécurité s’y ressource pour bâtir ses résolutions.

Marrakech le 14/09/2023

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