L’illusion d’un Âne

Noureddine Benchekroun /Bureau de Marrakech
Bien que l’âne ait souffert et souffre encore de l’injustice des humains à son égard, je partage avec vous un:
Essai de traduction du poème du célèbre poète “ Abi Tayeb Al-Moutanabi” avec “ touche personnelle” dans certains passages.
Dites aux Ânes, même s’ils sont bien fourrés,
ils ne peuvent jamais imaginer ni espérer.
Devancer les chevaux dans les champs,
ne croient à cette thèse que les petits cons.
Les Ânes restent des Ânes même si,
à base de figues, ils sont bien nourris.
Soudoyés avec de l’or ils continuent à braire.
et s’en foutent de tout ce qui pourrait déplaire.
Les lionnes ont toujours horreur de leurs sons,
et des aboiements des chiens qui nuisent au vrai chant.
Composé par le calme de la pleine lune.
et orchestré par la beauté de la dune.
Parce que les chevaux sont de plus en plus rares,
les Ânes portent d’élégantes selles, on dirait des tableaux d’art.
Même s’il croit devenir cheval,
en brayant, vite l’âne se dévoile.
Marrakech le 17/02/2024