
Noureddine Benchekroun /Bureau de Marrakech
L’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’homme a laissé un grand désarroi chez les Algériens qui, eux aussi, viennent de siéger au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent.
Les deux événements ne peuvent passer inaperçus surtout en cette période où le dossier du Sahara marocain, seule préoccupation de la diplomatie algérienne s’apprête à la clôture.
#Force de la diplomatie Marocaine#
Avant de commencer l’analyse de ces deux événements et comparer leurs importances sur l’échiquier international, saluons la force et la persévérance de la diplomatie marocaine dirigée par S.M le Roi qui a œuvré avec intelligence et avec beaucoup de professionnalisme pour s’assurer l’honneur de présider le Conseil des droits de l’homme, ce qui constitue une reconnaissance internationale de la voie démocratique empruntée et des grandes avancées du Royaume dans le domaine des droits de l’homme.
Une victoire arrachée par force malgré les tentatives désespérées de l’Algérie et de la France et certains de leurs pions au parlement européen.
## Campagne anti-marocaine ##
La campagne effrénée lancée par certains médias français contre l’élection du Maroc et qui essayent à tout prix de falsifier les réalités concernant l’indépendance judiciaire au Maroc, concorde avec celles menées par certaines organisations internationales dite de défense des droits de l’homme en échange de “ pots de vin” distribués généreusement par Alger en concertation avec les décideurs français.
En effet, ces organisations, dont la plupart sont dirigées par des journalistes travaillant pour le compte de lobbys à intérêts multiples, restent en deçà du professionnalisme et de l’arsenal des connaissances exigées pour discuter des violations des droits de l’homme.
Cela n’est pas le cas pour le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui traite avec les États et qui est composé de spécialistes de très grand calibre.
##Structures et organisation du Conseil ##
Structurellement, le Conseil des droits de l’homme est un organe parmi d’autres de l’Assemblée générale des Nations Unies (parlement onusien).
Siégé à Genève, il a été créé en 2006 sur la base d’une résolution émise par l’Assemblée générale en remplacement du comité des droits de l’homme, tout comme le comité juridique et le comité de décolonisation affiliés à l’Assemblée générale.
En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Nations Unies se sont préoccupées du concept des droits de l’homme s’adressant aux États et ont établi pour cela deux règles fondamentales :
-les États en état de paix et de stabilité
– les États en état de guerre.
Pour les premiers, les Nations unies exercent leur devoir en utilisant les réglementations internationales des droits de l’homme par le biais du conseil précédemment cité que le Maroc vient de présider.
En période de guerre, c’est le droit international humanitaire qui a un cadre assez spécial très différent du précédent.
En effet, historiquement, ces notions sont la résultante du cumul de la théorie de la politique libérale et du concept d’État qui a évolué depuis le XIX siècle sur la base des coutumes juridiques européennes et selon lesquelles l’Etat doit disposer d’une autorité politique efficace capable de contrôler la société, autrement dit, la nécessité de monopoliser la “ violence légitime”.
Néanmoins, lorsqu’un État remplit ces conditions, une question primordiale demeure: est-il capable de pratiquer ces prérogatives sur la base de la loi et adhérer à la législation et des procédures qui l’a réglementent ?
Ceci dit, mais chaque cas est traité séparément et il n’est pas possible de rassembler et de discuter tous les cas de la même façon et selon les mêmes critères comme le font certaines organisations de défense des droits de l’homme qui construisent leurs positions à partir d’informations suspectes ou de témoignages circulant sur les réseaux sociaux.
### Conseil de Sécurité ###
Pour le Conseil de sécurité, il est composé de dix membres non permanents et de cinq permanents qui ont le droit de véto.
Les membres non permanents n’ont aucune influence sur les décisions et leurs soutiens à certains positions plutôt que d’autres restent sans effets.
Donc quelque soit les probables manœuvres algériennes auxquelles nous sommes habitués concernant la question du Sahara Marocain, elles ne changeront rien aux décisions prises par le conseil dont les membres permanents la France incluse n’ont jamais utilisé le droit de véto.
Le porteur de plume à savoir les États-Unis d’Amérique impose sa déontologie sur cette question qui tend vers sa résolution finale très prochainement.
### Importants dossiers en attente###
Revenons au Conseil des droits de l’homme, pour rappeler que le Royaume du Maroc a beaucoup souffert des allégations interrompues des ennemis de de son intégrité territoriale et des associations qui les soutiennent, et qu’il a toujours donné des réponses convaincantes sur la situation des droits de l’homme au Maroc et surtout dans ses provinces de sud.
Aujourd’hui, le Maroc est à la tête de ce conseil, et en tant que président, il doit préparer les ordres du jour qui seront discutés dans les séances à venir.
En effet, le sujet des flagrantes violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf inquiète beaucoup, idem dans le pays qui abrite ces camps.
Un dossier qui terrifie les dirigeants d’Alger, sachant que le Maroc comme à son accoutumé applique les termes du droit international sans préjugés ni de règlement de compte avec quiconque.
Et pour plus de précisions et d’éclaircissements sur ce sujet assez épineux, nous pouvons dire que si la question du Sahara commence à être close pour le Maroc, surtout après
les trois dernières résolutions du Conseil de sécurité et la sécurisation du passage de Guerguerat, la situation des camps de Tindouf et des mercenaires du Polisario vont continuer à poser problème pour toute la région.
### Pour conclure et en clair, à chaque fois qu’on évoque les camps de Tindouf, la responsabilité de l’Algérie s’érige en premier lieu. D’ailleurs, chaque manifestation des séquestrés est vite réprimée par des gangs armés ( le Polisario) sans statut en droit international et à qui l’Algérie confère tous les pouvoirs sécuritaires et judiciaires.
Cela revient à dire que ce pays commet un véritable crime contre des détenus qui n’ont pas le statut de réfugiés puisqu’ils n’avaient pas fui la guerre inexistante dans région depuis le cessez-le-feu de 1991.
Et même si on les suppose réfugiés, ils doivent être soumis au droit international humanitaire et devraient être hébergés dans des conditions humanitaires et sous la supervision du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Marrakech le 19/01/2024