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La cinquième colonne au Maroc: Un pronostic raté 

Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech

Qu’en est il de la propagande lancée par la cinquième colonne et qui consiste à sous-estimer les capacités du Maroc et créer un climat de doute quant aux nouvelles démarches entreprises par la diplomatie Marocaine coiffée et supervisée par
 » l’institution royale  » ?
En effet, le Royaume a procédé à un changement radical de sa politique étrangère surtout avec les pays Européens qui avaient profité de leur statut international et de leur suprématie économique pour imposer leurs conditions d’échange et d’investissements  au Maroc.
Outre la France jouissait de traitement de faveur et avait le monopole sur des établissements vitaux comme les régies de distribution de l’eau et de l’électricité, certaines banques et autres.
Malheureusement, et au lieu de soutenir le Maroc dans l’affaire du Sahara, la France grand connaisseur de ce dossier et source même de ce conflit s’est alignée dans le camp adverse ( le gaz Algérien a eu son effet).

Il semble que cette fois la cinquième colonne dont les tentacules n’épargnent aucun secteur a fait le mauvais calcul. En effet, cette fois, la diplomatie Marocaine est plus résolue à poursuivre la voie qu’elle avait tracée, en l’occurrence la diversification des partenaires économiques avec qui le Maroc pourra travailler suivant la logique anglo-saxonne gagnant-gagnant loin de tout marchandage politique.
En plus, l’affaire du Sahara est vitale pour le Maroc, elle constitue le télescope selon lequel le Royaume déterminera sa relation et son partenariat avec n’importe quel pays.
D’ailleurs, il était catégorique avec l’Allemagne en l’obligeant à lever toute nuance sur sa position concernant l’intégrité territoriale du Maroc.
Puis c’était le rôle de l’Espagne, qui, malgré la farouche opposition de certains partis politiques, le gouvernement Espagnol a choisi la voie de la sagesse à savoir le bon voisinage avec un pays qui promet beaucoup dans l’équilibre stratégique de la région.

Et toujours dans la même voie, ces derniers jours on a remarqué une certaine souplesse dans les déclarations des responsables Français, qui, jusqu’à hier soutiennent encore le lobby pro- séparatiste au parlement Européen, un soutien concerté et financé par les militaires d’Alger.
En plus, un tribunal Français vient de rejeter la demande de poursuite judiciaire lancée par des syndicats agricoles contre une société française cliente du Maroc, sous prétexte que la marchandise provenait de territoires toujours en conflit.
Même si ce jugement reste dans le cadre de l’indépendance du pouvoir judiciaire français et n’a rien de politique, il confirme néanmoins la non reconnaissance du Polisario en tant que représentant de la population du Sahara.

Une autre défaite judiciaire du Polisario après le récent jugement du tribunal britannique devenu règle juridique et référence pour les tribunaux européens.

Ce changement radical dans la politique du Maroc était nécessaire primo parce que l’ex-colonisateur à savoir la France à qui on avait cédé la gestion des piliers économiques du pays emportait le beurre et l’argent du beurre et après plus de six décennies on s’est trouvé au point de départ. La France n’a jamais accepté le transfert de la technologie vers un pays qu’elle exploite.
En second lieu, et face à l’armement intensif de l’Algérie, avec un budget militaire qui dépasse celui d’Israël, le Maroc était dans l’obligation de chercher des partenaires qui puissent l’aider à mettre les premiers maillons pour une future industrie militaire.
Outre et pour continuer avec cet élan, il faut travailler dur pour développer le pays, et cela n’est réalisable qu’en procédant à un vrai nettoyage des parasites qui gangrènent le tissu sociétal par le népotisme et les détournements des deniers publiques.

En conclusion, nous pouvons dire que cette percée sans précédent dans l’histoire du Royaume Chérifien a chamboulé toutes les cartes de la cinquième colonne.
Le Maroc n’a pas eu grandes difficultés pour trouver de nouveaux partenaires, le pays a toujours été un bon client de la Banque mondiale et des institutions financières.
Cette crédibilité à l’échelle mondiale, en plus de son statut en tant que pays sécurisé et stable, ajoutée à cela sa grande histoire bien ancrée dans la civilisation humaine constituent les éléments d’un actif bien garnis qu’il faut savoir exploiter.
Ces atouts ont permis au Maroc de gagner la confiance de ces nouveaux partenaires dont les plus importants sont les États Unis d’Amérique et la Grande Bretagne.

Marrakech le 28/06/2023

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