
Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech
En réponse au communiqué du parti de la justice et du développement ( PJD), le Cabinet Royal a fait référence à des abus irresponsables et à de graves erreurs consistant à la désapprobation des récentes positions du ministre Marocain des Affaires étrangères concernant la cause palestinienne et la relation avec Israël.
Outre, le communiqué du Cabinet Royal a confirmé la position claire du Royaume du Maroc à l’égard de la cause palestinienne et a rappelé que les affaires étrangères relèvent constitutionnellement de la compétence de sa Majesté le Roi.
En effet, une première lecture du communiqué du » PJD » montre à quel point il
porte clairement atteinte au consensus national et institutionnel ainsi qu’aux intérêts et aux constantes de la nation.
Des constantes basées sur la devise:
» Dieu- Patrie- Roi » avec toutes ses dimensions politiques, spirituelles et idéologiques. De ce fait, toute imprudence qui entache ce consensus et déstabilise l’ossature de cet Etat- Nation est vite rejetée.
Ajouté à cela la délicate conjoncture internationale et les dangers qui menacent notre pays représentés par ces conspirations ourdies perpétrés au quotidien par notre voisin Est.
Donc lancer un communiqué rédigé de la sorte dans ces conditions est l’expression d’une faillite politique claire et une confusion sans précédent pour une institution partisane qui se dit » citoyenne « . En plus, le parti en question a dirigé le gouvernement pendant deux mandats consécutifs, et il est censé être plus conscient de la nécessité de la cohésion du front intérieur face à toute manœuvre de déstabilisation du pays.
Encore et ce qui est inconcevable c’est qu’à travers ce communiqué, le » PJD » a nié indirectement tous les efforts fournis par le Royaume pour défendre la cause Palestinienne, sachant que sa Majesté le Roi entant que président du comité » Al Quods » ne ménage aucun effort pour soutenir les démarches pacifiques pour aboutir à la solution de deux États.
D’ailleurs le communiqué Royal l’a bien rappelé ajoutant que les relations extérieures du Royaume ne peuvent faire l’objet d’un chantage de la part de qui que ce soit et pour n’importe quelle considération.
D’autre part, comment oser critiquer l’accord tripartite entre les » États-Unis d’Amérique – Maroc et Israël », et en faire le lien avec les derniers affrontements dans les territoires occupés, sachant que cet accord a fait l’objet de consultations et d’informations sur son contenu auprès de tous les partis politiques. D’autant plus que c’est le chef du gouvernement » Pjdiste » (Saad-Eddine El Otmani) qui a signé l’accord pour le Maroc après une préalable concertation avec son parti.
Bref et en clair, le » PJD » a imité notre voisin de l’Est dans la façon de » commercialiser » l’affaire Palestinienne pour des intérêts politiques et idéologiques. En effet, le produit » Palestine » est très bien réputé sur le marché de la propagande populiste.
Outre, et puisque le » PJD » est aussi fidèle à sa ligne de conduite et à son idéologie, pourquoi il n’a jamais contesté les liens assez forts entre le parti Turc de justice et développement et l’État d’Israël..???
Une hypocrisie qui n’a plus de place dans le contexte actuel où les intérêts suprêmes du pays doivent être prioritaires.
Pour conclure, disons que le » PJD » et même à l’époque de sa gouvernance a toujours maintenu un double discours, celui avec l’Établissement Royal et les politiques et un discours propre aux masses populaires celui de la » Jamâa » à caractère religieux.
Aujourd’hui ces scénarios ne servent plus pour monter une future pièce de théâtre et le parti a subi sa deuxième grande défaite après celle des dernières élections.
Serait-il capable de se relever après ce dérapage constitutionnel…..?
Marrakech le 16/03/2023