AfriquePolitique

Sahara Oriental / Un bref rappel de l’histoire 

Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech

L’histoire du Sahara Oriental ne diffère pas de celle de la création de l’Algérie par le colonialisme Français.
En effet, lorsque les Français sont arrivés en Algérie en 1830,ils n’ont trouvé qu’une province Ottomane marginalisée sans véritable autorité centrale.
Et même en remontant dans l’histoire de cette région, elle n’a jamais été un État autonome, mais souvent gouvernée par des
 » Emarates » à courte durée de vie sans qu’aucune n’arrive à former un État et étendre son autorité sur l’ensemble de ce territoire. Contrairement au Maroc qui a connu la succession d’États forts pendant plus de 13 siècles allant des Idrissides aux Alaouites.

C’est ainsi que la France en tant quepuissance coloniale, et après avoir imposé son autorité sur l’ensemble de la région Nord-Africaine a tracé des frontières qui servaient ses intérêts militaires en annexant des territoires Marocains à son  » nouveau département » : l’Algérie.
Une annexion dictée aussi par des contraintes d’expériences nucléaires.

Ce bref historique interpelle à analyser en détail les circonstances et les dimensions géopolitiques et juridiques des accords signés entre le Royaume du Maroc et l’Algérie, surtout l’accord frontalier de 1972.
Un accord de bon voisinage et d’amitié, mais
également une référence historique indiscutable qui garantit les droits du Royaume Chérifien sur le Sahara Oriental.D’ailleurs, la documentation ne fait pas défaut ni du côté Marocain ni dans les archives Françaises.
Une documentation qui, une fois soulevée, crée une sorte de phobie chez les gouvernants Algériens, qui ont soutenu le Polisario pendant plus de 47 ans rien que pour détourner l’attention du Maroc sur la revendication de ce territoire.
Sans oublier la provocation Algérienne de 1963 qui a abouti à  » la guerre des sables »,un vrai chaos pour les militaires d’Alger, qui se sont fait victimes afin de gagner la sympathie internationale.

Ce différend a duré jusqu’en 1969 pour aboutir à un rapprochement, au cours duquel les deux parties ont tenté de trouver un cadre politique pour résoudre tous les problèmes en suspens.
Puis vint l’accord de 1972, qui renvoie au texte de l’accord précité et à celui de
 » Lalla Maghnia » de 1845
Donc, toute autre manœuvre visant la violation de la stabilité et du bon voisinage annulera tacitement les dispositions des deux accords et l’on reviendra à la situation de 1963, date à laquelle il n’y avait que le traité de  » Lalla Maghnia ».
En bref, ce dernier est le résultat de la guerre « d’Isley », qui a éclaté entre le Maroc et la France suite au soutien du Royaume aux résistants Algériens.
Ayant perdu la guerre, le Maroc était obligé de signer ce traité qui donnait le pouvoir aux contingents militaires Français pour contrôler la région tout en préservant la souveraineté effective du Royaume.
En effet, la population est restée fidèle au Sultan, tout en conservant terre et patrimoine.
Autrement dit le principe de  » Souveraineté  » n’a pas été affecté, et la région est restée Marocaine concordant avec les règles d’appartenance du droit international.

Mais comme à l’accoutumée, la France a élargi l’éventail de ses prérogatives militaires en jouant sur les termes de ce traité comme ce fut le cas de celui du protectorat de 1912, qui n’était qu’un simple accord de coopération pour sauver le pays d’une impasse économique  » conjoncturelle « , et qui s’est étendu au point de dépouiller le
 » Makhzen » de toute autorité.

Officiellement, le Maroc n’a pas encore revendiqué son territoire, mais les cures de rappel s’avèrent nécessaires de temps à autre, rien que pour rafraîchir la mémoire.

Marrakech le 13/03/2023

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité