La philosophie du groupe

Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
On se met en groupe pour résister,
lutter et renforcer notre immunité.
Ce groupement n’est pas toujours physique,
dans certains cas, il devient psychique.
L’ intelligence collective gagne du terrain,
dans ce monde devenu fou et incertain.
Rester isolé n’est plus acceptable,
seule l’adhésion au groupe est tolérable.
L’ effet de la foule a pris place,
sans aucune distinction de race.
Les grands dictateurs se sont déjà servis,
de ce processus qui a bien réussi.
D’autres étaient contraints de l’adopter,
leur autorité personnelle contestée.
La vénération par les sujets l’a remplacée,
et les masses exécutaient sans discuter.
Loin de disposer d’aucune réflexion,
le groupe est vulnérable aux émotions.
C’est une unité psychologique assez spéciale,
une fois mobilisée, on n’a plus besoin de star.
l’individu se trouve comme irresponsable,
du fait du nombre, il est facilement remplaçable.
Les passions unanimes deviennent spontanées,
sans la moindre riposte ni même râler.
Une sorte d’hypnose sur tout le groupe,
on cède sa conscience au profit de la troupe.
Ainsi l’idéologie du groupe se trouve confisquée,
par les sentiment primitifs déjà acquis.
L’ autodiscipline des sujets devient spontanée,
pour toujours et non à effet momentané.
Le phénomène peut s’expliquer autrement,
par l’effet de la coopération simplement.
L’ intelligence individuelle est certes neurale,
une collaboration collective d’unités mentales.
L’ individu délégue ce pouvoir à la communauté,
ainsi naît l’intelligence de la collectivité.
Le 27/01/2023