
Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
Un résumé des événements les plus importants concernant l’affaire du Sahara Marocain survenus courant cette année, montre à quel point cette cause nationale est devenue intrinsèque à l’existence même du Royaume Chérifien.
En effet, le Maroc, intransigeant sur cette cause, n’est plus en mesure d’accepter quiconque partenaire économique ou politique hostile à la Marocanité de ses territoires récupérés.
Avant de détailler ces événements, faisons un petit rappel de l’histoire toute récente de cette affaire.
## Déjà en 2013, par sa décision, le conseil de sécurité avait lié l’affaire du Sahara Marocain au problème du » Sahel et Sahara », un problème purement sécuritaire qui doit être résolu dans sa globalité.
## En 2018, ce même conseil, par une autre décision a appelé les parties prenantes à retourner aux » tables rondes » pour faire avancer les négociations. Une décision qui avait pour but de faire pression sur l’Algérie, pays hôte des séparatistes du « Polisario » et principal fournisseur d’armes à cette entité. A nos jours, l’Algérie refuse toujours cette décision, déclarant non concernée par cette affaire.
## En 2020, la libération du passage
d’El « Guergarates » et la reconnaissance de la Marocanité du Sahara par les États-unis d’Amérique ont marqué un grand tournant dans l’histoire de ce conflit artificiel.
En effet la libération de ce passage a permis la reprise du commerce international transitant par cette région après plusieurs années d’anarchie et de banditisme imposés par les corpuscules des séparatistes.
Outre, la reconnaissance Américaine était précurseure de plusieurs autres positions en faveur du Maroc.
## Événements de cette année:
** Courant cette année 2022, par sa décision 26/54, le conseil de sécurité a réaffirmé les deux premières décisions précédemment citées, en ajoutant un article consacré aux conditions de vie dans les camps de » Tindouf » et a exhorté le secrétaire général des Nations Unies pour mandater son émissaire en vu d’un constat urgent de la situation humanitaire dans ces camps.
Décision encore une fois visant l’Algérie, dont les camps se trouvent sur son territoire et les présumés » réfugiés » déclarés aux instances internationales ne sont en réalité que des
» séquestrés » gardés par l’armée Algérienne.
Outre, le pourcentage de la population Sahraouie dans ces camps reste très faible et ne reflète guère les chiffres avancés par les séparatistes.
** Quant à la visite de la ministre française des Affaires étrangères au Maroc entamée ce mois de décembre, à part son résultat probant sur la question des Visas, cette visite, n’était porteuse d’aucune nouveauté de la position Française concernant l’affaire du Sahara Marocain.
En effet, la France a toujours voté en faveur du Maroc au conseil de sécurité et a soutenu le plan d’autonomie proposé par le Royaume comme solution réaliste à ce conflit.
Déclaration timide, critiquée » indirectement » par le chef de la diplomatie Marocaine, demandant plus de transparence et de clarté.
Une telle nuance de la politique d’un pays avec qui le Maroc entretient de grandes relations diplomatiques et économiques, en plus de sa grande connaissance de ce dossier en tant
qu’ ex- colonisateur de la région, n’est plus acceptable par le Royaume.
Certes, on est conscients des pressions auxquelles est soumis l’État Français par les Associations de la société civile et les élites politiques hostiles à notre intégrité territoriale et que l’Algérie financent à tout moment. Mais, il est temps de sortir de ce labyrinthe obscur, car le Maroc d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier.
Un Maroc de plus en plus puissant, en raison de sa position géographique, de la force de sa diplomatie, de sa stabilité politique et sécuritaire et de ses grands efforts pour la lutte contre l’immigration clandestine.
Ce Maroc est aujourd’hui le » fer de lance » pour ce nouvel » conglomérat géo-strategique » dont le but
est de transférer les rapports des forces mondiales de leur traditionnelle position
» l’Est-Mediterranien » aux « deux rives de l’Atlantique ». Sachant que les principaux concernés de cette alliance sont les Etats unis d’Amérique et la grande Bretagne au Nord, et à la rive Sud, le Royaume du Maroc.
Suite à cette nouvelle donne « géo-stratégique » en cours de genèse, l’Espagne a vite compris le message et a changé radicalement sa position en faveur du Royaume du Maroc. Cela a ouvert la voie à plusieurs collaborations surtout d’ordre sécuritaire et de lutte contre l’immigration clandestine.
L’Allemagne a également revue sa politique et a réaffirmé son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc comme solution pour la paix et la stabilité dans la région.
Les nouvelles adhésions Européennes ne tarderont pas à se manifester et la France serait dans l’obligation de suivre cette nouvelle » ruée « .
D’ailleurs, elle n’a plus le choix, surtout après l’échec de son opération » Barkhane » et son et son retrait inattendu du » Sahel ».