Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
Toutes mes Excuses pour certains mots » jargon du Marché financier »
J’ai cherché à placer mon épargne,que j’avais constituée de ce que je gagne.
On m’a proposé d’acheter des parts ou actions, sinon, souscrire à de fructueuses obligations.
Les premières s’avèrent porteuses et risquées,
puisqu’elles deviennent des titres de propriété.Les secondes sont des prêts aux sociétés,cotées en bourse et leurs intérêts déjà fixés.
Entre les deux, il est difficile de décider,mon épargne doit être sauvegardée.De nature, je suis réservé et patient,il est inconcevable que je perde mon argent.
J’ai opté pour le deuxième choix, préserver le capital, est pour moi une loi.
Mais, en voulant le traiter et le placer,mon banquier a trouvé des difficultés.
Mon épargne est hors règles de comptabilité,elle est immatérielle, telle est sa complexité.N’est constituée que de valeurs et de vertus,une toile tissée par le fil de l’humilité.
On m’a conseillé la bourse de la moralité,dont le siège est au coeur de l’humanité.
Là, je peux acheter des actions de fraternité, ou souscrire à des obligations de la vraie amitié.
A ma surprise, cette bourse était fermée,et sur sa porte, l’inpensable s’affichait.
« Faute de l’humanisme et de la moralité,on déclare faillite de nos sociétés cotées ».
J’ai renoncé à placer mon épargne,pour ne pas souiller ce que je gagne.
