Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech
Je me suis toujours rappelé,
d’un adage qui me fait rigoler.
Cette tête pesante peut-être portée,
par deux catégories, les voilà dressées.
Ceux qui l’utilisent pour penser,
d’autres ne font que le supporter.
Entre ces deux sortes citées,
où pourrais je me situer ?
A ma connaissance, je n’ai jamais été cancre,
et je m’oppose à toute opinion contre.
Mon travail m’impose beaucoup de réflexions,
une concentration non stop et des tensions.
Je rentre chez moi la tête gonflée,
et je cherche tout ce qui peut me calmer.
Des fois,on me conseille de me vider la tête,
un simple remède sans trop de quête.
Une singulière et étrange recommandation,
vider une tête dépasse l’imagination.
Ne serait-ce une grande aventure ?
risquer mon savoir s’avère une mésaventure.
Je continue à me poser la question,
de mon savoir et de sa position.
Et- il simplement attaché à mon esprit ?
sans qu’il fasse partie intégrante de celui-ci.
Sinon, il est dedans et bien ancré,
retraçant ses reliefs et ses traits.
Je crains être définitivement classé,
parmi les porteurs de tête glacée.
Ceux qui nous font croire tout savoir,
et que leur tête est pleine de savoir.
Ils ne s’estiment jamais perdants,
en fait, ils ne sont que de simples pédants.
Utilisant leur » pseudo savoir » pour se faire-valoir,
convaincus, ils nous poussent à les croire.
Se mettre à l’épreuve est pour eux futile,
ils ignorent que c’est nécessaire et utile.
Avec le temps j’ai commencé à saisir,
que » se vider la tête » n’est pas pour rire.
Chercher tout moyen pour se « décharger »,
est nécessaire pour une vie équilibrée.
Parfois, lire un bouquin ça soulage,
une vraie détente pour tourner la page.
Marrakech: Le 22/02/2023
